La présence d'une importante flotte russe jeudi en mer du Nord a alarmé l'organisation transatlantique. Huit navires au total, parmi lesquels le porte-avions Amiral Kouznetsov font route vers la Méditerranée. « Ce qui nous préoccupe c'est que cette flotte puisse être utilisée pour participer aux opérations militaires au-dessus de la Syrie et augmenter les attaques sur Alep », a déclaré Jens Stoltenberg. Moscou avait annoncé il y a deux semaines qu'elle allait renforcer ses forces navales en Méditerranée orientale en y déployant son porte-avions. Mais la dimension de l'escorte a fait dire aux Britanniques que le déploiement visait clairement à tester l'Otan.
L'annonce d'une pause humanitaire sur Alep, prolongée jusqu'à vendredi soir, est loin d'être suffisante, a par ailleurs estimé Jens Stoltenberg. Même position à Bruxelles, où les chefs d'Etat européens réunis en sommet ont accentué la pression sur la Russie. En l'absence d'une trêve durable, toutes les options sont ouvertes a déclaré François Hollande.
Un projet d'accord entre les 28, cité par l'AFP, évoque la possibilité de nouvelles sanctions si les crimes se poursuivent. Le renforcement des bombardements des quartiers rebelles par Damas et son allié russe depuis le 22 septembre, qualifié d'escalade catastrophique, a fait des centaines de victimes civiles et détruit de nombreuses infrastructures.