Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Trente-huit milliards de dollars, c'est huit de plus que dans le précédent accord. Mais pour les Israéliens, la hausse est moins substantielle qu'elle n'y paraît. Car en complément de l'aide accordée par l'administration américaine, l'Etat hébreu avait obtenu une rallonge de la part du Congrès : elle s'élevait à 500 millions de dollars par an. Or, ce texte-ci interdit au gouvernement israélien d'engager des discussions supplémentaires avec les parlementaires américains.
L'enveloppe finale ne compterait donc finalement que trois milliards de dollars de plus, et elle reste en deçà des espérances du Premier ministre israélien ; elles étaient de 45 milliards de dollars sur 10 ans.
Autre concession - majeure aux yeux des responsables de l'Etat hébreu - Benyamin Netanyahu a accepté que cette aide ne serve qu'à acheter du matériel militaire américain. Plus question d'utiliser une partie de cet argent pour financer sa propre industrie de défense.
Reste que le Premier ministre a préféré conclure cet accord avec l'administration Obama. Attendre l'élection du futur président américain était prendre le risque d'avoir un accord moins favorable.