Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Il y a tout d'abord un scepticisme de la part des autorités israéliennes. Ce cessez-le-feu tiendra-t-il ? Et sera-t-il même respecté ? Personne ne le dit haut et fort, mais les responsables israéliens se veulent à tout le moins prudents.
Et puis il y a un embarras. A court terme, une réelle trêve en Syrie aurait des effets positifs pour l'Etat hébreu. Cela signifierait tout d'abord l'arrêt des chutes d'obus de mortier dans la partie du plateau du Golan qu'il contrôle. Cela éloignerait aussi le risque de voir des combattants islamistes se rapprocher des frontières israéliennes, l'Etat hébreu redoutant déjà une attaque des jihadistes du groupe EI à sa frontière sud, depuis le Sinaï égyptien.
Mais le gouvernement israélien se sent pris en tenaille. Car il craint que cet accord ne renforce un autre de ses ennemis régionaux : le Hezbollah libanais qui combat aujourd'hui aux côtés des troupes du président syrien. Le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir lui permettrait de se targuer d'une victoire. Et pourrait le pousser à se lancer dans une nouvelle confrontation avec l'armée israélienne.