Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C’est avec le début de l’Intifada des couteaux, il y a quelques mois, que le gouvernement israélien s’est inquiété de l’impact des textes et vidéos incitant au terrorisme postés sur les réseaux sociaux et autres plateformes du Net.
Le gouvernement israélien voudrait notamment que Facebook retire tous les contenus comprenant les mots « Intifada », « attaque au couteau », « nazis » et « shahid », le « martyr » en arabe.
Le réseau social a décidé d’accéder à certaines demandes de la police israélienne, mais sur la base de sa propre charte de la liberté d’expression. Ce n’est pas assez aux yeux du ministre de la Sécurité publique. « Facebook n’a pas montré de volonté de retirer ces contenus incitant au terrorisme », juge-t-il.
Le projet de loi déposé par le gouvernement israélien cet été répond donc pour lui à une nécessité. Le texte prévoit qu’une cour administrative puisse ordonner au géant américain de retirer certains éléments sans que les parties ne soient représentées au tribunal. Des informations classées secrètes pourront être apportées par l’Etat, mais n’auront pas à être présentées à l’opérateur qui ne pourra donc répondre aux accusations. Il s’agit d’un « outil d’une démocratie qui se défend », justifie le ministre de la Justice.