Syrie: les rebelles négocient le point de passage de l'aide humanitaire à Alep

Des groupes rebelles syriens ont donné ce dimanche 28 août une réponse ambiguë au plan d’aide humanitaire à la ville d’Alep proposé par l’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. Pendant ce temps, les combats se poursuivent à l’ouest et au sud-ouest de la ville, entre l’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe, et une coalition de jihadistes et d’islamistes.

Avec notre correspondant à Beyrouth,  Paul Khalifeh

Staffan de Mistura avait exigé des rebelles une réponse dimanche au plus tard pour l’opération humanitaire d’Alep, qui a reçu le consentement du gouvernement syrien et de son allié russe. Il n’a reçu qu’une demi-réponse.

Dans un communiqué signé par huit groupes armés basés dans les quartiers est d’Alep, les rebelles se sont opposés à l’utilisation du passage du Castello, au nord de la ville, pour l’acheminement de l’aide. Les rebelles ont exprimé des craintes que les Russes utilisent cette opération humanitaire pour introduire des troupes à Alep. Ils ont proposé l’utilisation de la brèche de Ramoussa, au sud-ouest de la ville, ouverte par les rebelles vers les quartiers est, le 6 août.

Le communiqué indique cependant que les rebelles sont disposés à coopérer avec l’ONU pour acheminer l’aide humanitaire dans les quartiers est.

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En proposant Ramoussa, les groupes armés espèrent imposer un cessez-le-feu dans une région où ils sont soumis à de fortes pressions militaires. Les raids aériens syriens et russes, et les bombardements sont quotidiens dans ce secteur pour tenter de refermer la brèche de Ramoussa. Le pilonnage s’accompagne de violents combats et d’offensives de part et d’autre de la ligne de front. Samedi 27 août, le général syrien Assef Kheir Bey, commandant de l’Ecole d’artillerie prise par les rebelles début août, est décédé des suites de ses blessures.

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