Ce sont d'abord des femmes, des personnes âgées et des enfants qui sont les premiers à monter dans l'un des bus quittant Daraya dans le courant de l'après-midi. C'est ensuite le tour de combattants rebelles, accompagné de leurs familles. « C'est un moment très difficile » confie l'un de ces combattants à la journaliste de l'Agence France-Presse qui assiste à l'évacuation.
Les habitants de Daraya se seront battus durant quatre ans avant de devoir quitter leur ville, quatre années de combats, de souffrances et de privations. Aux bombardements aveugles du régime syrien s'était ajouté le manque de nourriture et de médicaments. Depuis le mois de février, la situation humanitaire était devenue désastreuse, le régime ayant imposé un siège implacable aux habitants.
Pour l'opposition syrienne, l'évacuation de Daraya est d'autant plus douloureuse que la ville était devenue un lieu emblématique de la révolution, pour avoir été l'une des premières à se soulever contre le régime de Bachar el-Assad.
Une fois évacuée la totalité des civils et des combattants rebelles, l'armée syrienne pourra reprendre le contrôle de la localité. Selon le régime, les habitants seront autorisés à rentrer chez eux seulement lorsque la ville aura été reconstruite.
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