C'est une lettre poignante signée par 15 des 35 médecins encore présents dans la partie orientale d'Alep. Ces praticiens décrivent une situation de cauchemar, avec un afflux quotidien de blessés et très souvent l'impossibilité de les soigner correctement. « Nous sommes obligés de faire le tri entre ceux qui ont le plus de chances de survivre », écrivent ces médecins qui s'alarment du manque de médicaments et de matériel.
Dans cette lettre adressée au président américain, les signataires dénoncent dans des termes très forts l'inaction de Barack Obamamface au drame vécu par les habitants d'Alep. « Les Etats-Unis n'ont fait aucun effort pour lever le siège et pour protéger les civils, écrivent-ils. Nous n'avons besoin ni de larmes, ni de sympathie, ni même de prières... Prouvez seulement que vous êtes des amis des Syriens », concluent les signataires.
Ce cri d'alarme est lancé alors qu'une nouvelle bataille se prépare entre forces rebelles et forces gouvernementales. Outre les restrictions et les pénuries de médicaments, les médecins d'Alep-Est craignent les bombardements qui visent les centres de soins. Le mois dernier, quatre hôpitaux de fortune et une banque du sang ont été touchés en une seule journée par des frappes aériennes.