Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
C'est un chiffre inédit. Environ 400 prisonniers palestiniens ont refusé ce vendredi 5 août de s'alimenter pour protester contre les conditions de leur détention. Les détenus appartiennent au mouvement islamiste du Hamas ainsi qu'au Front populaire de libération de la Palestine, un parti d'extrême gauche palestinien.
Les premiers réclament la fin du « harcèlement » de la part de l'administration pénitentiaire israélienne. Ces dernières semaines, Israël a décidé de multiplier les fouilles dans les cellules. Plusieurs dizaines de détenus palestiniens ont été transférés dans d'autres prisons. D'autres ont reçu des amendes pouvant aller jusqu'à 150 euros.
Et ce samedi 6 août, après avoir obtenu l'arrêt des fouilles, qu'ils jugeaient « humiliantes », plus de 300 détenus ont accepté de s'alimenter de nouveau. Ils ont également obtenu le retour d'autres prisonniers récemment transférés, a indiqué une ONG palestinienne.
Les prisonniers appartenant au Front populaire de libération de la Palestine ont cessé de s'alimenter en solidarité avec Bilal Kayed. Ce responsable du parti marxiste devait être libéré mi-juin après une détention administrative de 6 mois, mais Israël a décidé de le laisser derrière les barreaux. Bilal Kayed a entamé, à ce moment-là, une grève de la faim. Son état de santé s'est dégradé et il a été hospitalisé à plusieurs reprises.