Aux yeux des Nations unies, la création de corridors humanitaires pourrait constituer une avancée, mais sous certaines conditions. Outre une pause humanitaire dans les combats, Staffan de Mistura, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, propose que ces corridors soient placés sous la supervision des Nations unies.
« Notre suggestion à la Russie, c'est qu'elle nous laisse gérer les couloirs humanitaires dont elle a pris l'initiative. Les Nations unies et leurs partenaires humanitaires savent ce qu'ils ont à faire. Ils ont l'expérience. C'est notre travail », assure Staffan de Mistura.
Également critique à l'égard de ces corridors, la diplomatie française demande à la Russie et à la Syrie de laisser l'aide humanitaire pénétrer dans les zones tenues par la rébellion.
« De simples couloirs ne suffiront pas. Il faut que le siège de la ville soit levé, que les violences à l'encontre de la population d'Alep soient stoppées et que les habitants de cette ville puissent rester chez eux en sécurité, et puissent recevoir l'aide humanitaire dont ils ont besoin, explique Romain Nadal, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. C'est urgent et c'est aujourd’hui la priorité de la France et de la communauté internationale. »
Entre 250 000 et 300 000 habitants vivent encore dans les secteurs assiégés par le régime. Selon les Nations unies, les réserves actuelles de nourriture et de produits de base ne leur permettront de tenir que quelques semaines tout au plus.