Avec notre envoyé spécial à Istanbul, Daniel Vallot
Le président Erdogan dispose désormais de plusieurs atouts supplémentaires pour étendre son autorité sur la Turquie. Il y a bien sûr ce soutien extraordinaire dont il bénéficie au sein d’une partie de la population.
Des hommes et des femmes qui lui étaient déjà très attachés, auxquels sont venus s'ajouter d'autres, tous descendant la semaine passée dans les rues d’Istanbul et de la capitale, Ankara, pour répondre à l’appel au secours de leur chef d'Etat, menacé par le putsch.
Ce lien est désormais d’autant plus fort entre Recep Tayyip Erdogan et ses partisans, que cette mobilisation dans la rue, relayée par les réseaux sociaux et les mosquées, a certainement joué un rôle déterminant dans l’échec des putschistes.
Vaste purge pour des milliers de personnes
Fort de cet atout, le président s’est ensuite employé à mettre à bas tous ses ennemis au sein de l’appareil d’Etat, en tous cas tous ceux qu'il considère comme des ennemis du Parti pour la justice et le développement au pouvoir (AKP).
Et pour couronner le tout, le numéro un turc a ensuite décrété l’état d’urgence dans tout le pays, ce qui pourrait lui permettre d’étendre encore ses pouvoirs et de limiter toute forme de contestation.
La limitation des contestations, c’est du moins ce que craignent les détracteurs du président Erdogan. Et de fait, dans la rue comme au sein de la classe politique, l’opposition au président turc est aujourd’hui totalement inaudible.
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