Réalisée auprès de 70 000 réfugiés en Syrie, au Liban et en Jordanie, l’étude révèle que sur 25 000 blessés, la moitié l'ont été par des armes explosives. Les conséquences sont graves : près de 15 % ont dû être amputés et la quasi-totalité des habitants souffre de troubles psychiques.
Les conséquences des armes explosives sur les civils sont terribles. « Les bombes, mortiers, roquettes, lorsqu’elles sont utilisées en zone peuplée, 90 % des victimes sont des civils », assure Anne Héry, responsable du plaidoyer de Handicap International.
« En raison de leur effet de souffle ou de fragmentation, les armes explosives tuent ou causent des blessures complexes. Leur large utilisation, associée à l’absence de prise en charge médicale et d’un soutien psychologique approprié en Syrie, a des conséquences dévastatrices sur la vie des personnes », peut-on lire dans le rapport de Handicap International.
Selon l'organisation non gouvernemental, les séquelles sur le long terme sont désastreuses. « Les services de santé fonctionnent quasiment plus ou très mal. Les infrastructures sont bombardées, le personnel de santé est ciblé », explique l’humanitaire Anne Héry.
Autre menace : une partie de ces armes utilisées aujourd’hui n’explose pas à l‘impact. « On estime qu’il faudra près de 30 ans pour déminer ce territoire. On se rend compte de la menace qui pèse sur les gens qui restent en Syrie », alerte Anne Héry.
→ Lire le rapport de l'ONG : « Syrie, l’avenir mutilé », Handicap International