A Bahrein, Al-Wifaq est le principal mouvement d'opposition. Une formation chiite, comme la majorité de la population, dans un pays dirigé par une dynastie sunnite.
En 2011, Al-Wifaq était en première ligne lors des manifestations demandant l'établissement d'une monarchie constitutionnelle. Le mouvement de protestation fut rapidement réprimé et depuis, Bahreïn est régulièrement critiqué pour les arrestations et condamnations visant l'opposition.
D'anciens députés membres d'Al-Wifaq ont été déchus de leur nationalité. Au début du mois, le chef du groupe chiite, le cheikh Ali Salman, a été condamné en appel à 9 ans de prison. Et désormais, c'est sa formation qui est suspendue. Les locaux d'Al-Wifaq ont été fermés et ses fonds gelés.
Le groupe d'opposition est en outre menacé de dissolution. Il lui est reproché d'avoir « favorisé le terrorisme et l'extrémisme », selon le ministère de la Justice. Les autorités du Royaume accusent régulièrement l'Iran chiite d'être à l'origine des tensions politiques à Bahreïn.
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