Pour cette première visite d'un secrétaire d'Etat américain à Bahreïn depuis 2010, John Kerry a parlé droits de l'homme et il a souligné la nécessité de « réduire les divisions confessionnelles ». Sujet brulant dans un pays à majorité chiite mais où règne une dynastie sunnite régulièrement mise en cause pour sa répression des opposants.
De leur côté, les autorités du royaume dénoncent systématiquement l'ingérence de l'Iran dans leurs affaires intérieures, accusant Téhéran d'être à l'origine de la contestation chiite.
John Kerry a justement profité de son escale à Bahreïn pour lancer un appel à l'Iran, souhaitant que la République islamique « aide » la communauté internationale à mettre fin aux guerres en Syrie et au Yémen.
Membre du Conseil de coopération du Golfe (comme l'Arabie saoudite ou le Qatar), Bahreïn est un pays allié des Etats-Unis. La 5e Flotte américaine est basée dans le royaume.
Mais en adressant ces messages, John Kerry poursuit la politique de rééquilibrage régional de l'administration Obama. Un changement que le président américain viendra expliquer lui-même à ses alliés méfiants et inquiets. Il est attendu en Arabie saoudite à la fin du mois pour un sommet du Conseil de coopération du Golfe.