C'est le 14 février 2011 que la vague de contestation, née en Tunisie et passée par l'Egypte, gagne le royaume de Bahreïn. La contestation embrase la majorité chiite du pays, qui dénonce la main mise politique et économique, exercée par la minorité sunnite, et par la dynastie qui dirige le pays d'une main de fer.
Comme ailleurs dans la région, les manifestants réclament des réformes politiques et une meilleure répartition des richesses. Mais très vite, le régime choisit de réprimer brutalement les manifestations, avec le soutien de l'Arabie saoudite.
Cinq ans plus tard, le temps semble s'être arrêté dans le royaume. Les disparités sociales et politiques n'ont pas disparu, et l'opposition a préféré boycotter les élections organisées en novembre 2014, estimant que les conditions d'un scrutin équitable n'étaient pas réunies.
De leur côté, les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent le manque de libertés et la politique répressive exercée à l'encontre de tous ceux qui osent critiquer le pouvoir en place. Les autorités ont d'ailleurs prévenu, cette semaine, que tout appel à manifester, en ce cinquième anniversaire du printemps bahreïni, serait considéré comme une infraction criminelle punie par la loi.
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