« La décision de retirer la coalition de la liste noire a été l’une des plus douloureuses et difficiles que je n’aie jamais prises », s’est justifié Ban Ki-moon au cours d’une conférence de presse.
Les Nations unies accusent la coalition dirigée par l’Arabie saoudite d'être responsable de la mort de centaines d'enfants, tués dans les bombardements au Yémen. Mais sous la pression de Riyad, Ban Ki-moon a finalement retiré la mention, créant l'incompréhension parmi les diplomates.
Le secrétaire général des Nations unies semble avoir notamment cédé pour ne pas mettre en péril plusieurs programmes de l’ONU. « J’ai aussi dû tenir compte de la perspective très réelle de voir des millions d'autres enfants souffrir gravement si, comme cela m'a été suggéré, certains pays supprimaient des financements à plusieurs programmes de l'ONU. Il y a des enfants déjà vulnérables en Palestine, au Soudan du Sud, en Syrie, au Yémen. Il est inacceptable pour des Etats membres d'exercer des pressions injustifiées », a dénoncé Ban Ki-moon.
L’Arabie saoudite s’est empressée de nier toute pression, par la voix de son ambassadeur à l’ONU. « Nous n’avons pas utilisé la menace ou l’intimidation ni parlé de financement », a affirmé devant la presse Abdallah al-Mouallimi. « Ce n’est pas dans notre style ou notre culture d’utiliser menaces ou intimidation. »