Cette incursion dans le bastion de l’organisation de l’Etat Islamique a été rendu possible suite à d’intenses bombardements de l’aviation russe depuis jeudi dernier à la frontière entre cette province et celle d’Hama. Raqqa est également le nom de la capitale de fait de l’organisation terroriste et sa prise représente un objectif majeur pour les adversaires de l’Etat Islamique, au même titre que Mossoul en Irak.
Mais, pour l’instant, les forces du régime se concentrent sur la prise de Tabqa à une quarantaine de kilomètres de leur position. Une ville stratégique également puisqu’elle dispose d’un aéroport militaire et d’une prison aux mains des jihadistes. Ce n’est d’ailleurs pas la seule offensive pour reprendre cette province. Au Nord, les Forces démocratiques syriennes, une coalition arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis, avancent elles aussi vers Tabqa, alors que les forces du régime sont entrées par le sud-ouest dans cette province.
« Coordination non déclarée »
Pour Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), interrogé par l’AFP, « il semble qu'il y ait une coordination non déclarée entre Washington et Moscou ». Avec les opérations menées également sur la province d’Alep, le groupe Etat islamique fait désormais face à deux offensives majeures.
La population civile, elle, fait encore une fois face à une urgence humanitaire sans précédent, ce qui a poussé Damas à accepter l’acheminement de l'aide internationale par voie terrestre pour douze zones assiégées.