Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Les diplomates ont beau plaider pour démarrer des parachutages de vivres sur l'ensemble des zones assiégées en Syrie le plus rapidement possible, il leur faudra pourtant patienter jusqu'au dimanche 5 juin au matin, ce qui correspond à la fin du weekend en Syrie pour espérer obtenir une réponse. Car l'ONU a beau mettre la pression sur Damas, elle ne peut rien faire sans le consentement des autorités qui contrôlent le ciel syrien.
Les membres du Conseil de sécurité comptent aussi beaucoup sur Moscou, l'allié de Bachar el-Assad, pour lui faire entendre raison et permettre un accès terrestre à l'ensemble des zones encerclées par le régime. Damas a d'ailleurs tenté un coup de poker en autorisant soudainement l'ONU et la Croix-Rouge à livrer de l'aide humanitaire par camions à onze localités.
Mais les diplomates ont largement dénoncé le jeu de dupe des Syriens, spécialistes des effets d'annonce qui ne sont pas suivis d'effets sur le terrain. Le Programme alimentaire mondial (Pam) a, de son côté assuré être prêt à démarrer ces opérations de largage. Alors, coup de bluff de l'ONU pour faire pression sur Damas ou réelle volonté de s'engager dans un pont aérien qui représente un énorme défi technique et logistique ? Réponse le dimanche 5 juin.