Syrie: le Conseil de sécurité de l’ONU évoque le parachutage de l'aide

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence ce vendredi 3 juin à New York pour évoquer le parachutage d'aide médicale et de nourriture sur les villes assiégées en Syrie. Le gouvernement de Bachar el-Assad avait jusqu'au 1er juin pour autoriser des convois humanitaires, ce qu'il a fait mercredi à Daraya et Mouadamiya. La mission syrienne à l'ONU a par ailleurs annoncé à la toute dernière minute qu'elle permettrait un accès humanitaire à au moins onze des dix-neuf localités encerclées par le régime.

Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

La lettre de la mission syrienne auprès de l'ONU est arrivée à la toute dernière minute, alors que le Conseil de sécurité s'apprête à se réunir, ce vendredi 3 juin, pour évoquer formellement le parachutage d'aide sur les zones assiégées par Damas. Dans les couloirs du siège new-yorkais, les avis sont très partagés.

Certains dénoncent le cynisme du gouvernement de Bachar el-Assad qui autorise une aide ponctuelle, juste assez pour retarder les opérations de largage mais pas assez pour soulager les Syriens qui meurent de faim. D'autres, au contraire, se félicitent de cette avancée positive. La mission syrienne assure en effet dans sa lettre que l'ONU et la Croix-Rouge auront un accès terrestre à onze localités assiégées sur les dix-neuf actuellement répertoriées.

Parmi elles, le camp de réfugiés palestinien de Yarmouk près de Damas, la ville de Madaya à la frontière libanaise et les villages chiites de Foua et Kefraya encerclés par les insurgés. Mais la ville symbole de ces sièges, Daraya, qui n'a pas reçu d'aide alimentaire depuis 2012, figure, elle, sur une liste plus restrictive n'autorisant qu'une aide médicale, des fournitures scolaires et du lait pour bébé à entrer dans la ville.

C'est trop tard et trop peu ont estimé des diplomates qui espèrent avec cette réunion du Conseil de sécurité accentuer encore d'un cran la pression sur Damas.

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