Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Jean-Marc Ayrault arrive en terrain miné. Le récent vote par la France d’une résolution à l’Unesco sur la défense du patrimoine palestinien a provoqué la colère des Israéliens. Ces derniers reprochent notamment au texte de ne pas mentionner le lien historique des juifs à ce qui est pour eux le Mont du Temple, l’Esplanade des mosquées pour les musulmans.
Devant le tollé au sein de la communauté juive en France, le chef du gouvernement Manuel Valls a reconnu des « formulations malheureuses ». François Hollande lui-même est intervenu en parlant d'« incompréhension ».
C’est dans ce climat tendu que Jean-Marc Ayrault arrive donc au Proche-Orient pour essayer de sauver la tenue d’une conférence internationale pour relancer le processus de paix, une première réunion est prévue à Paris le 30 mai.
Si les Palestiniens se montrent favorables à cette initiative française, les Israéliens, eux, ont dès le début affiché leur opposition. Pour eux, « seules des négociations directes entre les deux parties peuvent aboutir à un accord ».
Après le ministre des Affaires étrangères, c’est le Premier ministre français qui est attendu la semaine prochaine dans la région.