Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
C'est une chance à ne pas manquer. Voilà en résumé le message de Saeb Erakat, le secrétaire général de l'Organisation de Libération de la Palestine après l'annonce de la date pour la première étape de la conférence internationale pour la paix au Proche-Orient.
Pour le responsable palestinien, la communauté internationale doit tout mettre en oeuvre pour faire respecter, par le gouvernement israélien, « les droits et les aspirations des Palestiniens ». Mais lucide, Saeb Erakat, sait que ce sera difficile. L'initiative française, lancée par Laurent Fabius début 2016, a toujours été soutenue par les Palestiniens. A Ramallah, le constat est simple : les discussions bilatérales ne donnent rien.
→ A relire : la dernière tournée diplomatique de Laurent Fabius au Proche-Orient
Côté Israélien par contre, on voit d'un très mauvais œil l’interventionnisme français. Sans fermer complètement la porte, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu juge cette initiative « contre-productive ». La menace d'une reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France en cas d'échec des négociations est vue comme une menace inacceptable. C'est pour cette raison que Jean-Marc Ayrault a annoncé début mars que cette reconnaissance ne serait pas automatique. Ce qui fait grincer des dents côté Palestiniens.