Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Le Premier ministre israélien a relancé le débat lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement. D'entrée de jeu, il s'est attaqué au général Yaïr Golan. Pour Benyamin Netanyahu, les commentaires du numéro deux de l'état-major israélien sont tout simplement scandaleux.
« La comparaison suggérée par les propos du chef d'état-major adjoint est révoltante. Elle est sans fondement et fait du mal à la société israélienne. En outre, elle banalise la Shoah elle-même. Le chef d'état-major adjoint est un officier qui a beaucoup de mérite, mais sa prise de position était une erreur totale. Et je ne peux l'approuver », a déclaré Benyamin Netanyahu.
L'opposition de gauche a rejeté ces accusations en soulignant le fait que Netanyahu lui-même a utilisé à maintes reprises dans le passé la Shoah à des fins politiques.
S’il y a quelqu'un qui comprend ce qui est de banaliser l'Holocauste c'est bien lui, affirme notamment le parti colombe Meretz. Au Parti travailliste on accuse le Premier ministre de cynisme.
La Liste arabe unifiée fait valoir que l'attaque contre le chef d'état-major adjoint provient des mêmes développements contre lesquels il met en garde : la montée du nationalisme militant et de l'extrême droite en Israël.
Et plusieurs députés estiment que Benyamin Netanyahu en relançant cette affaire tente de détourner l'attention d'un rapport sur les échecs israéliens lors de l'opération militaire à Gaza en juillet 2014.