Avec notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche
Loin des grandes salles internationales, Valéri Guerguiev dirige en chemise noire et casquette blanche. Le célèbre chef d’orchestre se produit sur le site antique de Palmyre. Le concert est symbolique.
Après avoir subi d’importants dommages, la cité a été arrachée aux jihadistes. « C’est un appel à la paix et à l’unité, un appel à tous les peuples à unir leurs efforts dans la lutte contre ce mal qu’est le terrorisme », annonce Valéri Guerguiev.
Avant le début du concert, le chef d’orchestre passe la parole à Vladimir Poutine, dont il est proche. Le président russe apparaît sur un écran en direct de Sotchi. Dans la reprise de Palmyre, les forces russes avaient joué un rôle capital : « Merci à tous pour cette magnifique initiative humaniste, pour ce concert à Palmyre libérée des terroristes. Je le vois comme un geste de reconnaissance à l’égard de tous ceux qui luttent contre le terrorisme au péril de leur vie ».
Ces derniers mois, la Russie s’impose comme un acteur clé dans le conflit syrien. Avec ces notes de Bach et de Prokofiev, ces images aériennes sur les colonnes ensoleillées de Palmyre, Moscou réussit un habile coup de communication.
À consulter : une vidéo du concert