Sur les 42 cadavres découverts par l'armée syrienne, on a dénombré 24 civils, dont trois enfants, et 18 militaires. Pour l'armée, il s'agit là des dépouilles d'officiers et de leurs familles exécutés par l'organisation Etat islamique après son entrée dans Palmyre en mai 2015.
L'armée s’attendrait à découvrir d'autres charniers : l’Observatoire syrien des Droits de l’homme estime que le groupe EI aurait exécuté au moins 280 personnes pendant ses dix mois d’occupation de la cité antique.
Le groupe djihadiste a beau s'être retiré, les conséquences de sa présence sont toujours bien visibles. En plus de ces victimes civiles et militaires, la ville s’est vidée d’une large partie de ses 50 à 70 000 habitants. Lorsque l'EI était là, la ville n'en comptait déjà plus que 15 000. Et malgré la déroute des jihadistes, Palmyre reste désertée par la majorité de ses anciens occupants.
Selon Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les habitants redoutent de possibles représailles de la part des soldats de Bachar el-Assad, mais aussi les mines disséminées un peu partout dans la ville par l’EI. Les jihadistes ont aussi détruit beaucoup de trésors archéologiques à Palmyre.