John Kerry a rencontré ce lundi matin son homologue saoudien Adel al-Joubeir, puis en fin de matinée Staffan de Mistura, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie. La situation en Syrie est « à plusieurs égards hors de contrôle » a déclaré le secrétaire d'Etat américain lors du point presse qui a suivi leur entretien.
La diplomatie américaine se veut optimiste
Le chef de la diplomatie américaine s'est fixé pour objectif de négocier un retour au calme à Alep, sur le modèle des trêves locales négociées en fin de semaine dernière dans la banlieue de Damas et dans la région de Lattaquié.
Des contacts ont été pris directement avec la Russie pour parvenir à un accord. « Nous nous rapprochons d'un terrain d'entente », a déclaré ce lundi le secrétaire d'Etat américain depuis Genève.
Vers une prise de distance entre rebelles ?
Quels peuvent être les arguments de John Kerry, pour parvenir à un accord de retour au calme ? Il semble qu'une piste soit actuellement privilégiée, à savoir demander aux rebelles syriens qui se battent à Alep de prendre leurs distances avec le Front al-Nosra.
Pour rappel, le Front al-Nosra, branche syrienne du groupe al-Qaïda, n'était pas englobé dans l'accord de trêve conclu au mois de février dernier.
Pour l'heure, deux signaux encourageants
De leur côté, les autorités russes ont confirmé que des tractations étaient actuellement en cours pour parvenir à un accord, non pas de cessez-le-feu, mais de retour au calme. La clé du conflit se trouve à Moscou: seules les autorités russes sont en mesure de peser sur Bachar Al Assad et d'obtenir un engagement du régime syrien en vue d'une accalmie durable sur le front d'Alep.
Deux éléments encourageants : la prolongation pour 48 heures de l'accord de retour au calme pour la région de Damas, et l'annonce de la visite, ce mardi à Moscou, de Staffan de Mistura.