Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les modalités de l’accord conclu entre la Russie et les Etats-Unis sont floues. Les Américains parlent d’une cessation des hostilités, Moscou et Damas évoquent simplement une détente. L’état-major de l’armée syrienne précise d’ailleurs que l’arrêt des combats à Damas et dans sa périphérie est prévu pour 24 heures seulement, alors qu’à Lattaquié, il doit durer 72 heures.
Quelques heures avant l’entrée en vigueur de cet accord, vendredi à minuit, de violents combats ont eu lieu dans cette province, au nord-ouest de la Syrie. L’armée gouvernementale a annoncé avoir repoussé un assaut rebelle contre ses positions près de la localité de Kansaba, non loin de la frontière avec la Turquie.
Pas de trêve pour Alep
Alep, meurtrie par dix jours de combats furieux, n’aura droit à aucune accalmie, car la Russie et le régime syrien ont refusé l’extension de la trêve à cette province. Rien que vendredi, au moins 30 personnes, des civils en majorité, sont mortes dans des duels d’artillerie entre les secteurs contrôlés par les troupes gouvernementales et les rebelles. Des canons de gros calibres, des obus de mortier et des avions ont été utilisés dans ces pilonnages, qui ont encore touché des zones résidentielles.
Moscou et Damas estiment que la trêve ne peut pas englober Alep à ce stade, car la plupart des groupes rebelles combattent aux côtés du Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda, qui n’est pas concerné par le cessez-le-feu.