Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Une semaine après la décision de la Cour suprême américaine de saisir deux milliards de dollars de l'Iran, l'ayatollah Khamenei et le président Rohani ont dénoncé à l'unisson cette décision : « Sur le papier, ils disent que les banques étrangères peuvent effectuer des transactions avec l'Iran mais, dans la pratique, ils font de l'iranophobie pour empêcher ces relations », a déclaré l'ayatollah Khamenei.
De son côté, le président Rohani a qualifié cette décision de la Cour suprême de « vol manifeste » et de « grand déshonneur » pour la justice américaine. « C'est une action totalement illégale et contraire aux règles internationales. C'est une violation et une hostilité manifeste de la part des Etats-Unis contre le peuple iranien. »
La décision de la Cour suprême américaine intervient trois mois après l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire et la levée d'une partie des sanctions internationales.
Mais Téhéran critique toujours les Etats-Unis pour ne pas faciliter les relations entre les banques internationales et l'Iran. Les banques européennes ou asiatiques sont toujours réticentes à commercer avec l'Iran. Elles redoutent des mesures de représailles de la part des Etats-Unis.