L’Iran, un eldorado encore lointain pour les entreprises américaines

La levée des sanctions contre l’Iran va-t-elle permettre aux entreprises américaines de commercer librement avec l'Iran ? A quelle échéance ? Pour quels volumes ? Eléments de réponse.

Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua

Les entreprises américaines vont finalement peu profiter de la levée des sanctions sur l’Iran liées au programme nucléaire de Téhéran. D’abord parce qu’un autre régime de sanctions mis en place par le président Bill Clinton en 1995, en réponse au développement de missiles balistiques par l’Iran, reste en vigueur et pourrait même être renforcé.

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Le Trésor américain continue d’interdire aux filiales étrangères de firmes américaines de vendre des biens dont le contenu américain dépasserait 10%. La grande exception est l’aéronautique civile. Boeing pour ses avions, General Electric et United Technologies pour leurs moteurs d’avion, vont pouvoir commercer avec l’Iran qui a grand besoin de renouveler sa flotte.

Baril en baisse

Le secteur pétrolier américain s’intéresse bien sûr à l’Iran, numéro quatre mondial en terme de réserves de pétrole et de gaz. Mais l’excès d’offre par rapport à la demande a déjà fait perdre plus de 20% au prix du baril de pétrole au cours des deux dernières semaines, et on voit donc que l’Iran est obligée de limiter sérieusement ses exportations pour ne pas aggraver la chute des cours.

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