Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Homicide, plutôt que meurtre. C'est le chef d'inculpation qui devrait être retenu contre le soldat accusé d'avoir achevé d'une balle dans la tête un Palestinien, le 24 mars à Hébron. Dans le droit israélien, l'homicide est une inculpation moins grave que le meurtre.
Le soldat, dont l'identité n'a toujours pas été révélée, a été filmé en train de tirer sur un Palestinien blessé à terre, quelques minutes après que ce dernier a tenté de mener une attaque au couteau, selon l'armée israélienne. Une autopsie a révélé que le tir était bien à l'origine de la mort du Palestinien.
Un danger potentiel
Pour sa défense, le soldat a expliqué qu'il pensait que l'homme avait une ceinture d'explosifs sur lui, et qu'il représentait donc un danger potentiel.
L'affaire a créé un vif débat en Israël. Une partie de l'opinion, et même du gouvernement, prend fait et cause pour le soldat, justifiant son acte par la nécessité de faire face aux attaques palestiniennes. Alors que d'autres, comme le chef de l'armée, défendent une certaine éthique et un usage proportionné de la force.
De son côté, l'organisation des droits de l'homme B’Tselem, à l'origine de la vidéo incriminant le soldat, a dénoncé une « exécution sommaire ».