Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Benyamin Netanyahu en personne est venu défendre le soldat incriminé. « Toute mise en cause de la moralité de l'armée est révoltante et inacceptable », a dit le chef du gouvernement lors du Conseil des ministres, ce dimanche 27 mars 2016.
Pourtant, jeudi dernier, lorsqu'une vidéo a montré le soldat tuant visiblement de sang-froid un Palestinien à Hébron, le Premier ministre avait semblé condamner cet acte.
La volte-face de Netanyahu intervient dans un débat houleux. Plusieurs ministres appartenant à la droite radicale ont soutenu le soldat, invoquant le droit à se défendre contre ce qu'ils appellent des « terroristes ».
Selon un sondage diffusé à la télévision, 57 % des Israéliens seraient également contre l'arrestation du soldat. Les images filmées jeudi 24 mars par l'organisation des droits de l'homme B'Tselem ont toutefois choqué une partie de l'opinion.
Le Palestinien, accusé d'avoir commis une attaque au couteau, était à terre, blessé, et ne bougeait plus depuis de longues minutes, lorsque le soldat l'a visé. B'Tselem a dénoncé une « exécution », les Palestiniens parlent de « crime de guerre ».