Tout commence le matin du 9 août 2012. Michel Samaha, alors ministre libanais de l'Information, est arrêté par les forces de sécurité à son domicile de Khenshara, à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth.
Les services de renseignements de la police découvrent que Samaha avait transporté à bord de sa voiture 24 charges explosives. Celles-ci lui auraient été délivrées par le général syrien Ali Mamlouk, chef d'état-major de Syrie. L'idée était de provoquer des attentats au Liban.
Libéré sous caution
En février 2013, Michel Samaha est condamné par un tribunal militaire à quatre ans et demi de prison et il est libéré sous caution le 14 janvier. Résultat : tollé général au Liban.
Son procès a continué et le verdict est tombé : le tribunal a décidé de le condamner à 13 ans de travaux forcés. C'est grâce à un agent double équipé d'une caméra cachée et évoquant avec l'ancien ministre dans les moindres détails le plan des attentats, qu'ils planifiaient dans le nord du Liban, que le ministre a pu être confondu. Michel Samaha, en fin de compte, passera encore 9 ans en prison puisqu'il a déjà passé 3 ans et 7 mois derrière les barreaux.