Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Avec la perte d’Al-Qaryatayn, le groupe Etat islamique ne dispose plus d’aucune présence significative dans le centre de la Syrie. Cette ville, qui était habitée par une importante minorité chrétienne, servait d’avant-poste pour le désert syrien et de nœud de ravitaillement pour le foyer jihadiste implanté à la frontière libano-syrienne. La reconquête d’Al-Qaryatayn permettra à l’armée syrienne d’avancer dans le désert syrien, qui s’étend jusqu’aux frontières irakiennes à l’est, et jordaniennes au sud-est.
La bataille a nécessité la mobilisation d’importants effectifs face à des centaines de jihadistes ayant une parfaite connaissance du terrain et retranchés sur des collines difficile d’accès. Plusieurs régiments de la quatrième division d’élite de l’armée, longtemps commandée par le général Maher al-Assad, le frère du président syrien, des milices supplétives et des unités du Hezbollah libanais ont donné l’assaut sur trois axes. Ils étaient soutenus par des hélicoptères de combat russes et des batteries d’artillerie, de mortiers et des lance-roquettes multitubes. Face à cette puissance de feu, les jihadistes n’ont résisté qu’une semaine, avant de se retirer vers le désert.
Prochaine cible de l’armée syrienne et de ses alliés, la ville de Sokhna, à 70 km au nord-est de Palmyre, dernier verrou avant la capitale provinciale Deir Ezzor, non loin de la frontière avec l’Irak.