Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’armée syrienne a lancé mercredi 23 mars une nouvelle offensive, qui lui a permis d’occuper toutes les collines surplombant Palmyre à l’ouest et au sud-ouest. La ville antique, occupée par les jihadistes en mai 2015, est désormais à portée des canons des chars gouvernementaux, qui se trouvent à deux kilomètres de l’entrée de la cité.
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L’armée loyaliste, soutenue par des unités du Hezbollah libanais et des combattants bédouins originaires de la région, a pris le contrôle des autoroutes allant vers Damas, au Sud, et vers Homs, à l’ouest. La progression de l’armée syrienne se fait sous une couverture aérienne assurée par des avions et des hélicoptères russes et d’intenses tirs d’artillerie et de lance-roquettes multitubes.
Les jihadistes retranchés dans la ville ont de plus en plus de mal à recevoir du ravitaillement. Une colonne de renforts envoyés de Deir Ezzor, plus à l’est, a été attaquée par des avions, qui sillonnent le désert syrien.
La prise de Palmyre ouvrirait à l’armée syrienne la voie vers l’est, jusqu’à la frontière syro-irakienne. Une telle avancée couperait en deux le territoire contrôlé par le groupe Etat islamique et isolerait son fief syrien de Raqqa de ses bases arrière en Irak.