Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Hassan Nasrallah a tenté de minimiser les raisons et les conséquences de la décision de Vladimir Poutine de retirer le gros du contingent russe de Syrie. Pour le chef du Hezbollah, il s’agit d’un retrait partiel, qui ne traduit aucun changement de la position politique de Moscou dans le dossier syrien.
Selon lui, le Hezbollah, la Syrie, l'Iran et la Russie font partie du même camp. La Russie a retiré une partie importante de ses troupes du théâtre syrien après la réalisation de ses objectifs, qui consistaient à modifier les rapports de force sur le terrain. Mais elle pourrait les redéployer rapidement si le besoin s’en fait sentir, croit savoir le leader chiite.
Le Hezbollah, quant à lui, n’envisage aucune réduction de ses effectifs en Syrie. Le parti continuera le combat aux côtés de l’armée syrienne jusqu'à la défaite des jihadistes de l'Etat islamique et du Front al-Nosra, la branche d'Al-Qaïda en Syrie, a martelé Hassan Nasrallah.
Selon lui, les Etats-Unis privilégient à ce stade la solution politique de la crise syrienne, après l’échec de leurs paris sur la chute du régime. Les blocages viennent surtout de l’Arabie saoudite, qui tentent de torpiller les négociations inter-syriennes, a affirmé le chef du Hezbollah. Mais Hassan Nasrallah pense que le chemin reste long et exclut une issue politique rapide.