« Le président Assad n'a rien à voir avec les discussions syriennes. C'est exclu », a asséné Bachar al-Jaafari. Pas la moindre inflexion dans les propos du représentant du régime de Damas pour ces pourparlers de paix.
Selon l'ONU, à Genève, les délégations ennemies syriennes sont bien censées discuter d'une « transition politique » devant mener à des « élections dans les 18 mois », mais c'est l'interprétation qui diffère : pour l'opposition, Bachar el-Assad doit partir ; pour le régime, il n'en est pas question.
Dans cette intransigeance, le pouvoir de Damas reste soutenu par ses alliés iraniens et russes. Même si Moscou a annoncé la semaine dernière le retrait de la plupart de ses forces déployées en Syrie, des avions russes continuent d'opérer dans le ciel du pays, concentrant désormais leurs frappes sur des zones emblématiques tenues par le groupe Etat islamique, Raqqa et Palmyre.
En s'affichant désormais en première ligne du combat contre l'organisation jihadiste, l'axe Damas-Moscou-Téhéran espère probablement renforcer encore sa position dans les discussions sur l'avenir de la Syrie.