Malgré son interdiction, le sit-in est installé aux portes de la zone verte de Bagdad, quartier sécurisé où se concentrent les plus hautes institutions de l'Etat irakien. Les milliers de manifestants sont des sympathisants de Moqtada Sadr. A la fois religieux chiite et chef de parti politique, sa popularité repose notamment sur l'engagement armé de ses partisans contre les troupes américaines, avant leur départ d'Irak.
C'est au nom de la lutte contre la corruption que Moqtada Sadr a récemment lancé son mouvement de protestation, au risque de mettre en difficulté un gouvernement dans lequel siègent pourtant certains de ses proches.
Moqtada Sadr et les manifestants de Bagdad ont lancé un ultimatum au Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi, lui donnant une semaine pour annoncer la composition d'un nouveau gouvernement, une équipe de technocrates que le Premier ministre promet depuis des mois aux Irakiens. Mais le projet se heurte aux résistances d'une bonne partie de la classe politique.