Avec notre correspondante à Erbil, Oriane Verdier
La petite ville de Taza au sud de Kirkouk est quotidiennement bombardée par l’Etat islamique. Mais dans la nuit de mardi à mercredi, c’est une nouvelle horreur qui a surpris les habitants. Les plus de 40 roquettes lancées par les jihadistes comportaient du gaz chloré.
Les autorités locales attendent le résultats d’analyses pour confirmer la présence également de gaz moutarde. L’utilisation d’armes chimique par l’organisation Etat islamique est de plus en plus courante en Irak et en Syrie. Cette attaque a fait environ 200 victimes. Aujourd’hui encore, 17 personnes sont soignées pour des problèmes respiratoires ainsi que des brûlures.
A la suite de ce bombardement, des centaines de manifestants ont bloqué jeudi les routes autour de Taza. Ils reprochent au Premier ministre irakien d’avoir reporté la reprise de Bashir des mains de Daech.
Taza est une ville à majorité turkmène. Les membres de cette communauté se sentent oubliés par les autorités. La ville fait partie des territoires disputés entre la région autonome du Kurdistan irakien et le gouvernement national. Les terres dépendent officiellement du gouvernement irakien, mais sur place les combattants kurdes tiennent la ligne de front face à l’organisation Etat islamique.