Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Désormais, les employeurs israéliens qui feront travailler des personnes illégalement seront lourdement sanctionnés. Ils encourent jusqu'à quatre ans de prison et 50 000 euros d'amende. La police sera aussi habilitée à fermer les entreprises, comme les chantiers ou les restaurants, qui les emploient. L'objectif de cette nouvelle loi est de limiter l'accès des Palestiniens au territoire israélien. 44% des attaques commises ces six derniers mois l'auraient été par des Palestiniens entrés sans permis en Israël.
Plusieurs députés arabes israéliens ont dénoncé une « loi raciste » et inefficace. « Seule la fin de l'occupation israélienne et de la répression » mettra fin aux attaques, a déclaré l'un d'entre eux. Cette loi fait partie d'un arsenal de mesures prises par les autorités israéliennes pour tenter de juguler la vague de violences qui embrasent Jérusalem, Israël et la Cisjordanie. Des mesures surtout punitives envers les familles d'auteurs d'attaques mais qui se sont révélées pour l'instant infructueuses.
Depuis le 1er octobre dernier, la vague de violences a fait plus de 200 morts, en majorité des Palestiniens soupçonnés d'avoir commis des attaques. Vingt-huit Israéliens ont été tués.