Egypte: opération escargot de taxis contre la compagnie Uber au Caire

Plusieurs artères principales de la capitale égyptienne ont été bloquées mardi 8 mars par une opération escargot de centaines de taxis pour protester contre la concurrence déloyale dont ils sont victimes de la part de la compagnie Uber. Les protestations ont commencé depuis le début de l’année et sont montées crescendo face à l’inaction des autorités et le manque de sympathie de l’opinion.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Ce sont surtout les taxis blancs du Caire qui sont les plus remontés contre Uber. Des taxis qui se comptent par dizaines de milliers et qui n’ont pas plus de cinq ans d’âge, contrairement aux vieilles guimbardes blanches et noires. Les chauffeurs qui ont acheté la plaque taxi doivent rembourser chaque mois une partie du crédit de la voiture et payer leurs impôts, sans oublier le renouvellement annuel de la carte grise et les PV qui pleuvent.

Certains parlent aussi du racket des agents de la circulation. Ils s’estiment d’autant plus lésés qu’Uber Egypte accepte maintenant le paiement en liquide. Face à la menace d’un mouvement social, les autorités ont commencé à réagir. Les agents de la circulation commencent à poursuivre les chauffeurs Uber pour « non-possession d’un permis de conduire professionnel ». Mais comme il est difficile d’identifier un chauffeur Uber il vous faut parfois longuement palabrer avec les policiers pour prouver votre innocence si vous accompagnez des amis.

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