Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Plusieurs centaines de professeurs palestiniens, majoritairement des femmes, se retrouvent devant le ministère de l'Education à Ramallah. Le bâtiment est protégé par des dizaines de policiers avec casques et boucliers.
Un accueil démesuré, selon cette professeure d'anglais en grève : « Ces policiers, ce sont nos frères, nos pères, nos cousins. On dirait que tout le monde a peur de nous. Mais moi je les connais, je n'ai pas peur. Nous ne représentons pas de danger. On réclame simplement nos droits. On veut discuter avec quelqu'un qui pourra nous donner raison », affirme-t-elle.
Dépassé, l'un des responsables syndicaux palestiniens a dénoncé la mainmise du Hamas, le parti islamiste palestinien, sur le mouvement. Une accusation réfutée par cette autre manifestante qui exige la hausse de salaire prévue par l'accord signé en 2013. « Cela fait vingt ans que j'enseigne et je gagne à peine 600 euros par mois, explique-t-elle. Bien sûr que ce n'est pas assez. Et pour ceux qui ont des enfants, c'est vraiment insuffisant. La plupart du temps, ils ont au moins sept personnes à charge. »
Cette colère des fonctionnaires pourrait fragiliser encore un peu plus le gouvernement palestinien. Ce lundi, un ministre israélien s'est dit convaincu de l'effondrement prochain de l'Autorité palestinienne.