Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Ils sont une centaine réunis sur la place principale de Ramallah. Des proches ou de simples anonymes venus réclamer le transfèrement de Mohammed al-Qiq vers un hôpital de Cisjordanie.
Parmi eux, Haj Mohammad, un Palestinien de 60 ans, keffieh sur la tête. « J'espère qu'il va être transféré à Ramallah, comme cela nous irons le voir. Peut-être que les autorités nous le permettront. Moi, je soutiens tous les prisonniers, je rends visite aux blessés. Pourquoi notre président, lui, ne dit rien ? Où sont nos forces palestiniennes ? », s'emporte-t-il.
Journaliste originaire d'Hébron, Niqa Hamed, tient à être solidaire avec son collègue. « Rien n'est facile en Palestine, souligne-t-elle. Pas seulement être journaliste, mais en général les conditions sont très difficiles. C'est vrai que quand on est journaliste on se retrouve au milieu d'événements très compliqués avec des acteurs des deux côtés. Un de mes collègues, dans le journal dans lequel je travaille, a été arrêté par Israël il y a tout juste dix-huit jours. »
Ce vendredi, les avocats de Mohammed al-Qiq ont confirmé avoir déposé une demande de transfèrement pour un hôpital de Ramallah suivant la volonté du journaliste. La Cour suprême israélienne n'a pas encore répondu à cette demande.