Assiégée depuis bientôt huit mois Madaya est au bord de la famine. En Syrie, elle est un cas flagrant, mais pas unique. A quelques kilomètres de Madaya, dans les faubourgs de Damas, la ville de Moadamia est elle aussi assiégée. Depuis moins longtemps que Madaya certes, mais assez pour que ses habitants souffrent eux aussi de malnutrition.
Sous pression médiatique et internationale autour de Madaya, le régime de Bachar el-Assad a fini par céder. Jeudi, l’autorisation est donnée aux Nations unies pour y acheminer de l’aide. Une bonne nouvelle pour ses 40 000 habitants. Mais pour Moadamia la situation est inchangée. Le siège est maintenu et personne n’est autorisé à entrer ou sortir de cette ville.
Selon un militant de l’opposition contacté sur place, des négociations sont en cours avec les rebelles retranchés dans cette petite localité. Si un accord est trouvé, les combattants de l’opposition devront accepter de quitter la ville sans leurs armes. A cette condition seulement le régime autorisera l’acheminement des aides vers Moadamia.