Syrie: Madaya, ville assiégée par le gouvernement de Bachar el-Assad

Une situation « insoutenable et inaceptable » : c'est dans ces termes que la France a condamné ce mercredi le siège imposé par le régime syrien à la ville de Madaya, près de la frontière avec le Liban. La France, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, appelle à la levée immédiate de ce siège et à l'accès d'urgence de l'aide humanitaire dans la ville où se trouvent environ 40 000 personnes. Des civils pris au piège et qui manquent de tout, de vivres, mais aussi de médicaments.

Selon la Croix-Rouge internationale, la dernière livraison d'aide humanitaire dans la ville de Madaya remonte au mois d'octobre dernier. Depuis, les habitants sont livrés à eux-mêmes, dans une ville assiégée par l'armée syrienne mais aussi par les combattants du Hezbollah libanais, venus prêter main-forte au régime de Bachar el-Assad.

Selon des habitants, des activistes et des agences humanitaires, la situation est devenue critique au cours des dernières semaines. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau d'informateurs sur le terrain, estime qu'au moins dix personnes sont mortes à cause du manque de médicaments et de nourriture. Et plus de 300 enfants souffriraient de malnutrition et de problèmes de santé.

En septembre dernier, la conclusion d'un accord de cessez-le-feu avait suscité l'espoir d'une amélioration pour les habitants de la ville. Pourtant, depuis trois mois, aucune aide humanitaire n'a pu franchir les barrages installés par le régime et ses alliés.

La Croix-Rouge et le Croissant Rouge syrien espèrent accéder le plus vite possible aux habitants de Madaya, afin de leur apporter la nourriture et les médicaments dont ils ont cruellement besoin

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