L'armée irakienne s'enlise face au groupe Etat islamique à Ramadi

Depuis mai dernier, les opérations de l’armée irakienne pour reprendre Ramadi des mains du groupe Etat islamique (EI), n’en finissent pas. Si mardi 22 décembre, des officiels irakiens estimaient qu’en trois jours, la ville serait conquise, cinq jours après, les soldats irakiens ne parviennent toujours pas à atteindre l’ancien siège gouvernemental.

Les jours se suivent et se ressemblent. Depuis mardi 22 décembre, l’armée irakienne tente de reprendre la main sur une ville stratégique pour le Califat « autoproclamé » du groupe Etat islamique.

Ramadi est située à 100 kilomètres à l’ouest de Bagdad, dans la province d'al-Anbar frontalière avec la Syrie. Cette ville de la province d'al-Anbar est en proie à de violents affrontements depuis plusieurs semaines. L’armée irakienne tente d’avancer en direction de l’ancien siège du gouvernement provincial, mais bute à un carrefour stratégique.

Pour cause, selon des responsables irakiens interrogés par l'Agence France-Presse (AFP), il resterait sur place environ 400 combattants du groupe Etat Islamique. L'avancée des soldats irakiens est ralentie par les engins explosifs, les snipers et les attaques-suicide des jihadistes.

Bâtiments piégés

Les méthodes employées par les jihadistes ont obligé l’armée, ainsi que les groupes paramilitaires qui les accompagnent, à revoir leur stratégie, comme l’a confirmé à l'AFP la cellule de guerre irakienne en charge des médias.

Pourtant, des responsables irakiens estimaient au début de l'offensive que Ramadi serait vite reprise. Mais désormais, il n’est plus question de pronostics. Surtout que de nombreux civils, pris au piège dans leurs maisons, seraient utilisés comme bouclier humain par les combattants du groupe Etat Islamique.

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