« Envoyer les déchets hors du Liban, c'est une solution temporaire et transitoire », a déclaré le Premier ministre libanais Tammam Salam. Pour les associations écologistes qui espéraient tri, recyclage et compostage, cette décision est une manière de se débarrasser du problème en oubliant l'environnement.
« La situation n'est pas bonne, parce que le gouvernement n'a pas essayé de résoudre le problème, regrette Paul Abirached, président de l'ONG Terre Liban. C'est vraiment décevant qu'après cette sensibilisation des gens au triage à la source, on en vienne au final à exporter et à brûler » les déchets.
Le gouvernement libanais n'a pas précisé quel pays avait accepté de recevoir ces déchets. Il pourrait s'agir de l'Angola ou de Chypre, selon l'ONG Terre Liban. Les exportations vont durer 18 mois, a précisé le ministre libanais de l'Agriculture.
En attendant le début des opérations, à Beyrouth et dans ses environs, les ordures s'accumulent dans des dépôts sauvages dans la nature. Les habitants se cotisent pour faire appel à des éboueurs improvisés sans savoir où finissent leurs poubelles.