Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les fortes pluies n'ont pas empêché des dizaines de militants de la société civile de manifester dans le centre-ville de Beyrouth contre l'incurie du gouvernement dans l'affaire des déchets.
Les ordures ménagères ne sont plus ramassées systématiquement depuis le 17 juillet, et toutes les tentatives pour régler ce problème ont jusqu'à présent échoué. La crise des déchets est symptomatique de l'incapacité du pouvoir exécutif, affaibli par des conflits politiques et communautaires, à gérer les affaires quotidiennes des Libanais.
Un déplacement des ordures coûteux
Les manifestants, qui descendent régulièrement dans la rue depuis août dernier, ont dénoncé la corruption politique et le clientélisme, qui empêchent, selon eux, le règlement du problème des déchets.
Une autre manifestation est prévue lundi, en même temps qu'une réunion du gouvernement consacrée à cette question. Le Conseil des ministres envisage l'exportation des dizaines de milliers de tonnes d'ordures, qui envahissent les rues de Beyrouth et des principales villes, depuis cinq mois. Mais cette option suscite la colère des collectifs de la société civile, car son coût est presque deux fois supérieur à celui du traitement sur place.