Le président américain Barack Obama, dès vendredi, avertissait : il est « urgent » que le cessez-le-feu, quotidiennement violé depuis son entrée en vigueur mardi, soit respecté pour permettre une « désescalade significative » du conflit. Peine perdue.
La trêve était entrée en vigueur au début de négociations sous l'égide de l'ONU entre pouvoir et rebelles, pour trouver une issue à plus de huit mois de conflit. Les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par une coalition arabe commandée par l'Arabie saoudite, ont repris en 24 heures deux villes aux rebelles chiites Houthis, dans le nord du Yémen.
Elles ont reconquis Hazm, chef-lieu de la province de Jawf. La veille, les forces progouvernementales avaient pu reprendre Haradh. Avec la prise de cette ville, les loyalistes sont désormais à quelques kilomètres du port de Midi la mer Rouge, sous contrôle des Houthis depuis 2010, selon des sources militaires.
En réponse aux assauts, les rebelles ont tiré eux deux missiles balistiques en direction de l'Arabie saoudite, selon un communiqué de la coalition. Un missile a été intercepté par la défense anti-aérienne, tombant dans la province de Marib, et un autre s'est abattu dans la région saoudienne de Najrane, à la frontière avec le Yémen.