Le colonel saoudien Abdallah al-Sahian et l'officier émirati Soltane al-Ketbi ont trouvé la mort « dans l'exercice de leurs fonctions en supervisant les opérations pour la libération de Taëz », troisième ville du Yémen, assiégée depuis des mois par les Houthis, selon un communiqué de la coalition.
Le commandant Abdallah al-Sahian avait été reçu samedi à Aden par le président Abd Rabbo Mansour Hadi. Ce dernier l'avait alors décoré des insignes du Courage, selon l'agence gouvernementale yéménite Saba, citée par l'AFP. Cette agence l'avait alors présenté comme « le commandant des opérations des forces spéciales saoudiennes à Aden ». La mort de l'autre officier, Soltane al-Ketbi, a été annoncée à Abou Dhabi par le commandement général des forces émiraties. Les Emirats arabes unis sont l'un des piliers de la coalition arabe sunnite menée par l'Arabie saoudite au Yémen depuis mars 2015.
Intensification des combats
Le sud-ouest du Yémen, où ont été tués les deux gradés, est le théâtre d’âpres combats entre des forces loyalistes soutenues par une coalition arabe dirigée par Ryad et les rebelles chiites Houthis, selon la coalition. Selon des sources militaires, les combats se sont intensifiés cette fin de semaine dans plusieurs points du pays, alors que des pourparlers de paix doivent s’ouvrir entre représentants du gouvernement yéménite du président Hadi et les rebelles Houthis.
La guerre civile a fait depuis septembre 2014 près de 6 000 tués et 28 000 blessés dont de nombreux civils, selon l’Organisation mondiale de la Santé. Hier, dimanche 13 décembre, l'ONG de défense des droits de l'homme,Human Rights Watchs'est inquiétée des fermetures d'ONG et des arrestations arbitraires d'opposants.
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