Avec notre envoyée spéciale à Antalya, Dominique Baillard
Le sommet du G20 s'est terminé ce lundi avec l'adoption d'une déclaration commune sur la lutte contre le terrorisme. Ce texte isolé en marge du communiqué final est une volonté très nette de souligner l'importance du sujet pour tous les Etat participants.
Mais il ne faut pas y chercher des avancées en matière de renseignement ou d'actions militaires concertées. Le G20 n'est pas la bonne instance pour les questions de défense ou de sécurité. Il est plus à l'aise avec les questions économiques.
D'où un paragraphe consacré à la traque des flux financiers du terrorisme. Un engagement solennel et concret. Les membres du G20 vont se donner les moyens de repérer, surveiller les flux suspects et échanger toutes les informations recueillies.
Rencontre entre Obama et Poutine
Le choc suscité par les attaques menées à Paris, vendredi 13 novembre, a par ailleurs libéré les initiatives diplomatiques. Le président américain Barack Obama ainsi que son homologue russe Vladimir Poutine n'avaient pas prévu de se rencontrer.
Les deux dirigeants se sont finalement longuement entretenus et sont même tombés d'accord pour soutenir le plan proposé à Vienne afin d'en finir avec le conflit syrien. Enfin, les dirigeants américain, britannique, allemand, français et italien ont eu une réunion lundi après-midi largement consacrée à la Syrie.
Axe franco-américain
Par ailleurs, le chef de la Maison Blanche a mis en avant le renforcement de l'axe franco-américain pour contrer le groupe Etat islamique :« La France est déjà un partenaire important dans la lutte contre le terrorisme et aujourd'hui nous annonçons un nouvel accord. Nous allons rationaliser les procédures d'échange de renseignement et d'informations sur les opérations militaires avec la France » a déclaré Barack Obama. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, doit d'ailleurs être reçu ce mardi à l'Elysée pour marquer la solidarité des Etats-Unis avec la France.
L'heure est à l'offensive totale contre l'organisation l'Etat Islamique. Le sort de Bachar el-Assad passe maintenant au second plan.