Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
C'est un rassemblement pour la paix, en pleine une vague de violences. Il n'y a que quelques centaines de personnes, place Rabin, à Tel Aviv, là où l'ancien Premier ministre israélien a été assassiné par un extrémiste juif, il y a 20 ans, le 4 novembre 1995.
Elina Edmonds est une vieille militante de gauche. Elle considère que « pour les gens de gauche, Rabin a donné un espoir de paix. Mais malheureusement, l'autre camp, la droite et les religieux, est devenu plus fort ». Et elle ajoute : « Je viens ici pour dire : c'est assez, trouvons une solution, deux Etats pour deux peuples et c'est tout. »
Ilan Earlik est retraitée. Elle ne croit pas que la paix avec les Palestiniens soit possible avec le gouvernement actuel de Benyamin Netanyahu. Elle accuse la droite israélienne d'avoir mené une campagne de haine qui a abouti il y a 20 ans à l'assassinat d'Yitzhak Rabin. « Ce qui s'est passé après l'assassinat de Rabin, c'est une tentative stupide des Israéliens de se rassembler et de pleurer. Mais personne ne s'est vraiment rendu compte que les responsables de sa mort il y a 20 ans sont toujours au pouvoir aujourd'hui », fait-elle remarquer.
Benyamin Netanyahu participera ce lundi, comme chaque année depuis qu'il est Premier ministre, aux commémorations de la mort d'Yitzhak Rabin.