Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Renvoyant Benyamin Netanyahu à ses responsabilités, Ahmad Tibi, député arabe israélien, a dit regretter la faiblesse des annonces après la médiation du secrétaire d'Etat américain, John Kerry : « Nous sommes déçus de la visite de John Kerry. Le problème ne sera pas résolu avec des caméras ou de la vidéosurveillance dans la mosquée d'al-Aqsa. Mais un accès illimité et sans restriction à tous les musulmans. »
De son épicerie avec vu sur le Dôme du Rocher, Abu Kamel, un commerçant palestinien de 70 ans, lui non plus ne décolère pas. « Nous les Palestiniens, nous savons comment agit le gouvernement israélien. Peut-être qu'il dit des choses, mais on n'en voit pas les effets. Cela fait plus de 40 ans qu'ils nous promettent de ne rien changer. Mais les résultats, où sont-ils ? Rien, c'est du vent. On veut une évolution réelle », dit-il.
Le Premier ministre israélien a promis de conserver le statu quo sur l'esplanade des Mosquées qui réserve aux seuls musulmans le droit d'y prier. Habitant palestinien de Jérusalem-Est, Kalil Naboulsi se félicite de l'installation prochaine de vidéosurveillance sur le lieu saint. « Ces caméras seront les yeux du peuple. On connaitra la vérité, on saura ce qu'il se passe vraiment. Ça nous permettra de savoir exactement ce qui se passe. »
D'autres Palestiniens s'inquiètent au contraire de cette intrusion israélienne sur le troisième lieu saint de l'islam.